Calcaire (n. m.) : roche sédimentaire carbonatée, composée d'au moins 50% de calcite et pouvant contenir de la dolomite, de l'aragonite. Les calcaires se forment soit par accumulation de fragments de squelettes ou de coquilles calcaires (coraux, bivalves, foraminifères, etc.), soit par précipitation chimique ou biochimique de carbonates de calcium.

Calcarénite (n. f.) : roche sédimentaire détritique faite de particules carbonatées de taille comprise entre 60 µm et 2 mm.

Carbonatée (adj.) : se dit d’une roche sédimentaire constituée d'au moins 50% de carbonates (aragonite, calcite et/ou dolomite).

Carbone 14 (n. m.) : isotope radioactif du carbone permettant de dater les roches récentes (jusqu'à 50 000 ans) contenant des restes d'êtres vivants (bois, ossements, charbon…). La demi-vie de cet élement est d'environ 5 500 ans.

Charriage (n. m.) : chevauchement de grande amplitude. Par convention, on représente la limite entre le terrain chevauchant (allochtone) et le terrain chevauché (autochtone), par un trait en dents de scie dont les pointes sont orientées vers le terrain chevauchant.

Chaîne de montagnes (n. f.) : ensemble de reliefs allongés, beaucoup plus longs que large, s'étendant sur quelques centaines à quelques milliers de km.

Chambre magmatique (n. f.) : région de la croûte terrestre constituant un réservoir de magma résultant de la fusion partielle des roches du manteau.

Chevauchement (n. m.) : recouvrement d'un terrain par un autre qui a été déplacé. Les deux terrains sont alors superposés le long d'un contact dit anormal, preuve du déplacement.

Chlorite (n. f.) : minéral présent dans certaines roches métamorphiques et caractéristique du faciès schistes verts.

Chloritoschiste (n. m.) : schiste du métamorphisme général de couleur verdâtre, riche en chlorite, contenant fréquemment des amphiboles vert pâle (trémolite, actinote) et de l'épidote.

Chondrites (n. f.) : météorites riches en silicates (olivine, pyroxène…) et en fer (comme le noyau de la Terre). Il s’agit de météorites indifférenciées (les composants sont « mélangés ») qui témoignent de la composition globale de la Terre. Les chondres ou éléments arrondis, qui les composent témoignent de la formation de tous les corps célestes par accrétion.

Convection (n. f.) : transfert de chaleur d'une zone chaude vers une zone froide par mouvement de matière au sein du manteau terrestre, par mouvements ascendants au niveau des dorsales et mouvements descendants au niveau des zones de subduction.

Clastes (n. m.) : fragments de cristal, de roche (lithoclaste) ou de fossile (bioclaste) inclus dans une roche. Ce terme s'applique aussi bien aux roches sédimentaires détritiques (bioclastes, lithoclastes) que magmatiques (pyroclastites) et métamorphiques (porphyroclastes).

Clivage (n. m.) : plans parallèles de « fragilité » d’un minéral. Très utiles pour reconnaître les minéraux et par exemple différencier les pyroxènes des amphiboles qui possèdent tous deux deux types de lignes à 87° pour les premiers contre 124° pour les secondes.

Coccolithes (n. m.) : plaques calcaires microscopiques constituant le test des Coccolithophoridés. Il y a une vingtaine de ces plaques dans chaque test.

Coccolithophoridés (n. m.) : algues unicellulaires planctoniques munies d'un test calcaire formé de plaques microscopiques, les coccolithes. C'est l'accumulation de ces tests dans les mers au Crétacé qui a conduit à la formation de la craie.

Collision (n. f.) : affrontement de deux plaques lithosphériques convergentes après disparition de la croûte océanique qui les séparait. On parle de fermeture du domaine océanique. La collision produit d'importantes déformations tectoniques, notamment des chaînes de montagnes.

Colonne stratigraphique (n. f.) : représentation schématique de la succession des couches sédimentaires comme une tranche verticale découpée dans ces terrains.

Concordante (adj.) : se dit de couches sédimentaires restées parallèles et dans l'ordre de leur dépôt.

Conglomérat (n. m.) : roche sédimentaire détritique formée de débris de diamètre supérieur à 2 mm pris dans un ciment.

Contact anormal (n. m.) : contact entre deux ensembles de couches sédimentaires qui ne se sont pas déposées l'une sur l'autre. Ce contact est dû à des mouvements tectoniques ayant affectées les strates après leur dépôt comme un charriage par exemple.

Convergence (n. f.) : mouvement de rapprochement de deux plaques lithosphériques l'une vers l'autre. On en trouve dans les zones de subduction et de collision où les plaques disparaissent.

Continuité (principe de) (n. f.) : principe selon lequel une même couche stratigraphique a le même âge en tout point.

Cordillère (n. f.) : chaîne de montagnes constituée de formations sédimentaires, de volcans alignés et de massifs.

Cornéenne (n. f.) : roche métamorphique d'aspect corné caractéristique du métamorphisme de contact.

Coulissage (n. m.) : mouvements de deux blocs lithosphériques le long d'une faille transformante.

Craie (n. f.) : roche sédimentaire calcaire formée par l'accumulation de coccolithes.

Cratère d'impact (n. m.) : dépression circulaire limitée par une bordure abrupte présentant un certain nombre de témoignages de la pression et de la forte température subies lors de la chute d'un astéroïde.

Crise biologique (n. f.) : période "courte" des temps géologiques au cours de laquelle un grand nombre (environ 75%) d'espèces différentes occupant des milieux différents disparaissent à l'échelle mondiale.

Cristallisation fractionnée (n. f.) : formation de minéraux différents à des moments successifs dans un magma qui se refroidit. Lorsque la température du magma décroît, les minéraux qui cristallisent à haute température se forment les premiers comme l’olivine et le pyroxène. Ces minéraux étant riches en Fe, Mg et Ca, le magma résiduel est appauvri en ces éléments et corrélativement enrichi en Si, Al, K, Na.

Croûte (n. f.) : partie supérieure du globe, accessible à l’échantillonnage à partir d’affleurements terrestres ou océaniques :

• Sur les continents son épaisseur moyenne est de 30 km (jusqu’à 70 km sous les montagnes) et les roches majoritaires sont les roches métamorphiques (gneiss), le granite et enfin les roches sédimentaires.
• Au niveau des océans, on trouve de haut en bas une succession de roches appelée ophiolite : basaltes, gabbros et péridotites à olivine. Des roches sédimentaires recouvrent, sauf au niveau du rift, cette série. L’épaisseur est beaucoup plus faible : 5 km environ (soit 10 km sous le niveau de la mer).

Cette enveloppe est limitée, dans sa partie inférieure, par le Moho.

Croûte continentale (n. f.) : couche de roches la plus superficielle formant les continents, essentiellement formée de granite et de gneiss, d’une épaisseur de 30 à 40 km pouvant atteindre jusqu’à 70 km sous les chaînes de montagne.

Croûte océanique (n. f.) : couche de roches la plus superficielle du globe terrestre formant le plancher océanique, essentiellement formée de gabbros et de basaltes, d’environ une dizaine de km d’épaisseur.

Croûte terrestre (n. f.) : appelée aussi écorce terrestre, c’est la couche de roches la plus superficielle du globe terrestre dont l’épaisseur varie d’une dizaine de km sous les océans à quelques dizaines de km sous les continents. L’ensemble croûte-manteau supérieur constitue la lithosphère.

Crustal (adj.) : relatif à la croûte.

Cryptocristallin (adj.) : se dit d’un assemblage de cristaux de très petite taille (quelques microns) difficilement identifiables au microscope.