Datation absolue (ou radiochronologie) (n. f.) : méthodes de datation consistant à établir l'âge exact d'une roche, magmatique ou métamorphique, par rapport au présent par des mesures de décroissance radioactive de certains isotopes dans certaines conditions.

Datation relative (n. f.) : méthode de géochronologie permettant d'ordonner des structures (comme des strates, plis, failles ou minéraux) les unes par rapport aux autres. Aussi utilisé pour des événements géologiques variés comme la discordance, la sédimentation, l’intrusion ou encore l’orogenèse. Méthode basée sur les principes de la stratigraphie : superposition, recoupement, continuité latérale et identité paléontologique.

Décompression adiabatique (n. f.) : phénomène à l’origine de la fusion partielle des roches du manteau à la verticale d’une dorsale. Par exemple, à une profondeur de 100 km en-dessous de cette dernière, la température de la péridotite asthénosphérique est de 1300 °C. Pour expliquer la fusion de cette péridotite, il faut envisager une remontée sans perte de chaleur mais avec une diminution de pression.

Décroissance radioactive (n. f.) : diminution régulière de l'activité radioactive d'un isotope au cours du temps selon une loi mathématique déterminée.

Demi-vie (n. f.) : temps nécessaire à la disparition de la moitié de la quantité d'un élément radioactif.

Densité (n. f.) : rapport de la masse d'un corps sur son volume. Ce dernier est divisé par la masse volumique de référence : eau = 1 g/cm³.

Dérive des continents (n. f.) : théorie émise par Wegener en 1912 selon laquelle les continents se seraient déplacés, les unes par rapport aux autres, au cours des temps géologiques. Pour lui, les continents auraient constitué, au début de l'ère secondaire, un bloc unique ou Pangée. Ce bloc se serait ensuite disloqué, donnant naissance à l'océan atlantique. Cette théorie qui expliquait l'analogie des formes, des structures géologiques et des évolutions paléontologiques de part et d'autre de l'Atlantique a été longtemps controversée faute de moteur. Entre 1960 et 1970, elle a reçu toute une série de confirmations grâce notamment à des mesures à partir de données géologiques comme les points chauds, les anomalies magnétiques, les âges des sédiments et plus récemment grâce au GPS. Cette théorie est aujourd'hui intégrée, avec des modifications et des précisions, dans la tectonique des plaques.

Détritique (adj.) : se dit d’une roche sédimentaire formée, en totalité ou en partie, de débris de roches préexistantes. Il en existe différents types :

• terrigènes avec des débris de roches arrachées à des terres émergées comme par exemple la poudingue, le sable, les grauwackes, le grès, les vases, argiles, schistes, etc. ;
• pyroclastiques avec une accumulation de débris projetés par les volcans comme les cendres ;
• biogènes :
  • carbonatées bioclastiques résultant de l’accumulation de squelettes et de fragments d’organismes animaux ou végétaux : calcaires récifaux, lumachelles, craie, marne, etc. ;
  • siliceuses, par exemple les radiolarites, silex, etc. ;
  • carbonées comme le charbon, la tourbe, le pétrole, etc. ;
• physico-chimiques :
  • salines ou évaporites tel que le gypse, etc. ;
  • phosphatées, et bien d’autres encore.

Descendants (adj.) : se dit des courants froids de matériel du manteau au niveau des plaques en subduction.

Désintégration (n. f.) : transformation d'un élément radioactif père en un élément radiogénique fils. La masse de l'élément père diminue au cours du temps alors que celle de l'élément fils augmente dans ce même temps. Cette transformation produit de la chaleur, additionnée à quelques restes de l'énergie initiale d'accrétion, constituant l'énergie interne de la Terre.

Diagenèse (n. f.) : transformation des sédiments en roches sédimentaires à de très faibles conditions de pression et de température.

Diatomite (n. f.) : roche sédimentaire formée par accumulation d'algues unicellulaires à carapace siliceuse (diatomées).

Différenciation planétaire (n. f.) : processus par lequel les planètes du système solaire ont acquis une structure en couches concentriques par migration des éléments les plus denses vers le centre, formant le noyau, puis par solidification des éléments légers tels que les silicates formant les croûtes et le manteau péridotitique, et enfin par dégazage des éléments légers formant l’atmosphère.

Différenciation (n. f.) : processus par lequel un magma se scinde en portions chimiquement et minéralogiquement différentes. Chacune d’entre elles pouvant évoluer indépendamment. Ces processus mettent notamment en jeu la cristallisation fractionnée.

Discontinuité (n. f.) : surface entre deux milieux de propriétés différentes. Les enveloppes terrestres sont séparées par des limites physiques et/ou chimiques.

Discontinuité de Gutenberg (n. f.) : surface marquant la limite entre le manteau inférieur et le noyau externe à 2 900 km. Elle est caractérisée par l’absence des ondes S. De ce fait, c’est une limite physique entre le manteau solide riche en péridotite et le noyau externe liquide puisque les ondes S ne la traversent pas. C’est aussi une limite chimique entre le manteau riche en péridotite et le noyau externe riche en fer et nickel.

Discontinuité de Lehman (n. f.) : surface située à 5 150 km de profondeur, entre le noyau externe et le noyau interne solide qu’on appelle aussi graine. C’est une limite physique entre le noyau externe liquide et le noyau interne solide plus dense.

Discordance (n. f.) : contact anormal entre deux couches géologiques dont la plus récente repose horizontalement sur des couches plissées puis érodées antérieurement à son dépôt.

Divergence (n. f.) : situation de deux éléments qui s’éloignent en s’écartant. Mouvements au niveau des dorsales océaniques où se forment les plaques, il y a création de la lithosphère océanique et expansion. Failles normales, sédimentation continentale et volcanisme sont trois marqueurs géologiques de la rupture de la lithosphère continentale, due à ce type de forces.

Dolomie (n. f.) : roche carbonatée constituée d'au moins 50% de dolomite.

Dorsale (n. f.) : relief allongé de 2 000 à 3 000 m d’altitude au fond des océans au niveau desquelles celui-ci se renouvelle. Au niveau mondial, elles représentent une longueur totale de 60 000 km. Certaines sont dites lentes car leur expansion est de quelques centimètres par an comme l'Atlantique, puis d’autres sont qualifiées de rapides avec une vitesse d’expansion de l’ordre de 10 à 15 cm par an, par exemple le Pacifique. Correspond à une zone où les plaques s’écartent en raison de la formation permanente de la nouvelle croûte océanique.

Ductile (adj.) : se dit d’une structure qui peut s'étirer sans se rompre. S’oppose à cassant.

Dureté (n. f.) : résistance offerte par un minéral à la rayure. L'échelle de Mohs classe les duretés par rapport à celles de 10 minéraux tests.