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Les Bétulacées et les Salicacées, des arbres à chatons

À l’arrivée des beaux jours, certains arbres montrent des inflorescences atypiques : les chatons. Pourquoi ce nom ? Une légende polonaise raconte qu’une chatte pleurait au bord d’une rivière après que ses chatons soient tombés dans celle-ci. Les longues branches d’un Saule courant au-dessus de la rivière permirent aux jeunes chats de s’agripper, ils furent sains et saufs. Ainsi, chaque printemps, cette légende refleurit : les branches des arbres de la famille des Salicacées (Peupliers et Saules) présentent de petites pluches rappelant ces petits chatons. Ces inflorescences atypiques sont caractéristiques des plantes formant l’ordre des Amentales, constitué de plusieurs familles, telles les Corylacées (Charmes et Noisetiers), les Fagacées (Châtaigniers, Chênes, Hêtres), ou encore les Bétulacées (Aulnes et Bouleaux).

Figure 1. A : chaton mâle de Alnus glutinosa ; B : chaton femelle de Alnus glutinosa ; C : chaton mâle de Salix alba (crédits photos : Hugues Tinguy) ; D : chaton femelle de Salix alba (crédit photo : White Willow).

Figure 1. A : chaton mâle de Alnus glutinosa ; B : chaton femelle de Alnus glutinosa ; C : chaton mâle de Salix alba (crédits photos : Hugues Tinguy) ; D : chaton femelle de Salix alba (crédit photo : White Willow).

Les Salicacées et les Bétulacées montrent des inflorescences souples, souvent pendantes : les chatons. Ces inflorescences portent des fleurs unisexuées et de très petite taille. Les Bétulacées sont monoïques alors que les Salicacées sont dioïques.

Chez l’Aulne glutineux (Alnus glutinosa), les fleurs mâles sont disposées en cymes triflores à l’aisselle des bractées de l’inflorescence (fig. 1A). Les fleurs femelles sont nues et possèdent des bractéoles unies à la bractée sous-jacente, formant ainsi une écaille (fig. 1B).

Quant au Saule blanc (Salix alba), les fleurs mâles, comme les fleurs femelles, sont apétales ainsi qu’asépales. De plus, elles se retrouvent à l’aisselle d’une bractée comme chez les Bétulacées (fig. 1C et 1D).

L’apparition des chatons est généralement précoce, avant même la sortie des feuilles chez les espèces caduques. Ceci favorise la pollinisation de ces arbres : les grains de pollen émis par les fleurs mâles, et transportés par le vent, ne sont pas interceptés par les feuilles. Ils peuvent alors finir leur voyage et se déposer sur le stigmate d’une fleur femelle.

 

Bibliographie

Busti D. et al.. Petite flore de France. Belin, 2018. 428 p.. ISBN 978-2-410-01318-4

Meyer S. et al.. Botanique - Biologie et physiologie. Maloine, 2019. 608 p.. ISBN 978-2224035365

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